L’arctique : une zone symbolisant l’ère de l’anthropisation

Le grand nord Arctique
Shell a finalement décidé de reculer sur le forage ( Shell announces pause in Alaska drilling program ) dans cette zone le mercredi 27 février 2013 ( merci à Greenpeace et aux opposants ) ce qui constitue dans un premier temps une bonne nouvelle avec néanmoins un bémol car il ne s’agit que d’une pose pour 2013, de l’autre ceci prouve une fois de plus que le projet sous couvert d’une autorisation de l’administration Obama n’était pas bien préparé dû sans doute à un manque évident d’évaluation d’exploitation, beaucoup d’incidents ( plate forme Discoverer-Noble, Artic-Challenger, Kulluk ) se sont déroulés en peu de temps, ceci permettra d’aboutir à une enquête de l’administration américaine ceci dit cette épisode ne dissimule pas les vrais fonds des enjeux du Grand Nord, les problèmes s’accumulent et s’entassent comme une montagne d’ordure, les requins fous de l’exploitation des énergies fossiles eux se réjouissent de cette fonte des glaces dans cette partie du monde qui reste encore aujourd’hui, une des rares Terres de planète à ne pas être exploiter totalement.
Réserve potentielles de pétrole en Arctique

Cette zone, si particulière, fragile et primordiale pour l’équilibre climatique est aussi et d’après quelques études, une mine de ressources naturelles, dont 13 % de pétrole ( 90 milliards de barils de pétrole, techniquement récupérable selon une estimation de l'agence gouvernementale américaine de recherche géologique USGS ) et 30 % de gaz naturel, de quoi bien sur attiser de très nombreuses convoitises - la bataille des ressources d’hydrocarbures a donc commencée - il y a déjà d’ailleurs l’existence des permis d’exploration au Groenland, aux États-Unis, en Norvège et en Russie, le cas du pétrolier Shell est symptomatique de la maladie rongeant le fonctionnement du développement dans cette zone, mais plus généralement ceci marque une volonté affiché de poursuivre une politique tourné vers l’utilisation des ressources fossiles au détriment des énergies renouvelables alors que de nombreuses autres solutions existent et présentent des caractères moins polluant, plus adapté avec son temps, la poursuite de ces exploitations dans le Grand Nord pourrait se révéler préjudiciable pour l’écosystème marin de cette région qui a son tour pourrait rendre le jeux des déséquilibres climatique plus important qu’il n’est au jour d’aujourd’hui, ceci dit et malgré l’investissement de 4 milliards de dollars en études et en licences, ce pétrolier doit impérativement amener la garantie d’un plan d’intervention en cas de marée noire pour obtenir le permis de forer, le dernier acte d’échec de forages montre une fois de plus que les autorisations sont dénouées de lacunes d'évaluation.


Quels seraient les impacts d’une marée noire dans la zone Arctique ? 

Il est communément confirmé qu’une catastrophe de marée noire sous la glace serait techniquement au jour d‘aujourd’hui impossible à réaliser et à chiffrer, cependant un organisme, la Lloyd’s of London ( Arctic_Risk_Report ), a réalisée une étude sur les risques environnementaux liés à l’exploitation du pétrole, l’assureur estime à près de 100 milliards de dollars le montant des investissements d’ici 10 ans tout en rappelant l’incalculable risque que représente une fuite d’hydrocarbure dans cette zone ainsi qu’une poursuite des aggravations écologiques de cette partie du monde, comme la pollution de l’air des navires ( 336 tonnes d’oxydes d’azote et 28 tonnes de particules ) la pollution sonore des forages sont aussi des problèmes notamment pour les baleines boréales ( qui a n’en pas douter n’empêcheront pas de dormir les pétroliers ) et malgré ces paramètres évoluant dans des conditions extrêmes, - 30°C et des rafales de vent à faire débander un chiot en rûte, ceci n’a pas entravé l’autorisation pour entreprendre le forage.
nouvelles routes maritimes de la zone Arctique
La fonte de la banquise Arctique ouvre la perspective de nouvelles routes maritimes

La fonte de glace pourrait aussi permettre l’ouverture de nouvelles routes maritimes et de nouvelle zone pour l’exploitation offshore ce qui ne manque pas de présenter des avantages certains pour davantage développer le cheminement de l’exploitation tout en aggravant tout autant les graves risques écologiques, il est à noter que cette zone possède également de grandes sources de minerais à exploiter, du nickel en Russie, de l’Or au Canada, du zinc en Alaska, du fer en Suède. En 2012 1,5 millions de tonnes de marchandises ont transitées ( institut arctique sécurité circumpolaire ) par le détroit de Béring reliant l’Asie à l’Europe, soit une augmentation de 75 % par rapport à 2011.
Bulle dePERMAFROST

Le danger potentiel du Permafrost
la fonte du pergélisol

En plus des risques évident pour la population humaine et animal et les écosystèmes de cette région, il est nécessaire d’aborder le cas du permafrost ( pergélisol ou gel permanent ) couvrant environ entre 20 et 25% de la surface terrestre émergée (80% de l’Alaska, 50% du Canada, 47.5% de l’Euro-Sibérie) engendrant en cas d’un scénario de fonte de ce dernier une libération estimée entre 70 et 500 gigatonnes de carbone, le pergélisol arctique pourrait s’élever au total à 1700 gigatonnes de carbone soit le double du carbone présent dans l’atmosphère et le cas échéant rendre responsable une aggravation de la température moyenne du globe pouvant atteindre 1.6 °C, phénomène s’additionnant au réchauffement de l’interglaciaire de l’holocène et des scénarios de modélisation numérique de réchauffement.
Niveau permafrost et divers suivant scénario Andrew H. MacDougall

Cette estimation sur les dangers du pergélisol arctique est une étude du professeur Andrew H. MacDougall de l’École des sciences de la terre et des océans de l’Université de Victoria (Colombie-Britannique) et publiée par "Nature Géoscience" ( Significant contribution to climate warming from the permafrost carbon feedback ) basé les échanges de flux terrestres, atmosphériques et océaniques, ce qui constitue une approche globale, et selon une étude scientifique de l’Institute of Arctic Biology regroupant plusieurs scientifiques l’impact du dégel du permafrost est sous estimé 
map des zones Permafrost
A Voir : Le dégel du pergélisol n'est pas encore pris en compte dans les prévisions climatiques, or il pourrait aggraver le réchauffement mondial 


La sous estimation est également partagée par un rapport de Pnue ( Le dégel du pergélisol n'est pas encore pris en compte dans les prévisions climatiques, or il pourrait aggraver le réchauffement mondial  ) l’explication se trouve dans les connaissances scientifiques du sujet, le pergélisol  est composé d'une couche active mesurant environ deux mètres d'épaisseur, cette dernière dégèle l'été et gèle en hiver, la variation de l'épaisseur pourrait être elle aussi active due au réchauffement climatique, dans ce scénario là d'énormes quantités de matières organiques entreraient dans une phase de décongélation puis de décomposition, de ce processus serait accompagné une libéralisation de grande quantité de CO2 et de méthane dans l'atmosphère.
Ce processus pourrait également débouché sur un phénomène de rétroaction nommé « rétroaction positive du carbone issu du dégel du pergélisol » et qui possède des effets d'aggravations et d'accélérations du réchauffement du pergélisol, suivant les divers scénarios envisagés il est estimé un pic pas loin de 2100 avant de retrouver un niveau normal vers 2200 ( Amount and timing of permafrost carbon release in  response to climate warming K. SCHAEFER ET AL  )
NSDIC Permafrost Carbon flux emission

Mais d’autres études semblent converger vers l’impact du Permafrost vers la fin du siècle, Permafrost carbon-climate feedbacks accelerate global warming Koven et al 2011   impose également les mêmes constatations et les mêmes résultats suivant les scénarios en vigueur actuellement.
comparaison et estimation du permafrost arctic 2100  Koven et al 2011
comparaison et estimation du permafrost Arctic 2100 Koven et al 2011


Pour la mise en place d’un traité international dans la zone Arctique

Il serait donc urgent que les scientifiques et les experts climatiques puissent insister sur la mise en place d’un traité international dans la zone Arctique, un peu sur le modèle de base du traité en Antarctique ( adopté en décembre 1959 appliqué en 1961 mais réellement appliqué 10 ans après ) et de la convention sur les droits de la mer adopté en 1982 par l’Onu le traité en antarctique a justement permis d’interdire les activités militaires, l’exploitation du pétrole et des minerais et de la faune, ceci permettant de garantir et de sauvegarder cette région du monde, pourquoi en serait-il autrement pour la zone Arctique ? car en plus d’une visible fragilité bien connue de cette zone, ils subsistent de nombreux appétits qui seraient sans l’ombre d’un doute préjudiciable pour l’équilibre climatique de cette région du monde mais également pour le système climatique Terrestre ( voir le dossier sur le cas du CO2 dans l’interglaciaire de l’holocène et les cycles du climat ), il est donc nécessaire et vital de préserver son espace à son état naturel, il faut interdire impérativement tout forage autres que ceux destinés aux recherches scientifiques ainsi qu’une interdiction aux développements touristiques ou tout autres productions aggravants la stabilité de cette zone.

«Les changements de pH les plus importants au cours de ce siècle se produiront dans les eaux de surface de l’océan Arctique, où la concentration d’ions d’hydrogène pourrait augmenter de 185% (au maximum) (un abaissement de pH de 0,45 unité) si les émissions anthropiques suivent les tendances actuelles»

«Depuis la Révolution industrielle, il y a 250 ans, il y a eu une augmentation marquée de l’acidité des océans de 30%» 

«On prévoit que l’augmentation de l’acidité des océans pourrait atteindre 150% d’ici 2050. Cette hausse significative est 100 fois plus rapide que tout changement d’acidité de l’environnement marin depuis 20 millions d’années, ne laissant que peu de temps à une adaptation évolutionnaire des systèmes biologiques.»


«L’acidification des océans est irréversible sur une échelle de temps de dizaines de milliers d’années au moins» 


Extrait de l’analyse de la Synthèse scientifique des impacts de l’acidification des océans sur la biodiversité marine

Diminution du pH de l’eau des océans et de la taille des poissons.... 

Voilà un autre argument de taille pour préserver à l’état naturel cette partie du monde, l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère ainsi qu’une augmentation de la température SST des océans favorisent l’apparition du phénomène, déjà visible, de l’abaissement du niveau de pH de l’eau des océans, le dangereux déséquilibre de l’eau - alcalin- acide - est déjà en cours avec une diminution inquiétante de la croissance des organismes à squelette calcaire (coraux, mollusques, algues...) pour les effets du pH et une possible diminution de la taille des poissons eux- mêmes de l’ordre de 6 à 22 % dus aux divers réchauffements et aux changements climatiques qui favorisent visiblement une baisse d’oxygène pour ces derniers ( Shrinking of fishes exacerbates impacts of global ocean changes on marine ecosystems  )
Des poissons plus petits vivant à de  plus hautes latitudes  Cheung et al. 2012
Cheung et al. 2012 des poissons plus petit 2050


Il est impératif de prendre en compte la présence du Phytoplancton 
Plus l'océan est violet, moins la vie est présente


C’est là que le phytoplancton intervient, qui pour le rappeler est le carburant nécessaire à la chaîne alimentaire marine et responsable de la production de la moitié de l’oxygène sur Terre, le phytoplancton à travers la fabrication de matière organique à partir du processus de la photosynthèse est aussi un puits de carbone en séquestrant les émissions de CO2.....mais que vient faire notre ami dans le sujet de la zone arctique ? partant du simple fait que le phytoplancton évolue depuis plusieurs années dans une phase de déclin, nettement marqué depuis 1950, + 40 % de perte de la biomasse planctonique, beaucoup d’études sont fournis notamment dans l’hémisphère nord, que le phytoplancton des tropiques devra vraisemblablement s’exiler vers des eaux moins chaudes et plus vivables ( A Global Pattern of Thermal Adaptation in Marine Phytoplankton ) d’ici 2100, ce que les deux hémisphères du nord et sud proposeront, qu’il a également été découvert une abondance présence de phytoplanction dans la zone arctique ( Massive Phytoplankton Blooms Under Arctic Sea  Ice ) par le biais d’une mission de la Nasa ( Impacts of Climate on the Eco-Systems and Chemistry of the Arctic Pacific Environment (ICESCAPE) ) dans le centre nord du Chukchi sea en juillet 2011 (Massive Phytoplankton Blooms Under Arctic Sea Ice Kevin R. Arrigo )

 abondance présence de phytoplanction dans la zone arctique
north-central Chukchi Sea and associated

Il apparaît donc important de ne pas négliger la présence actuelle et future du phytoplancton et de l’écosystème marin dans cette partie du monde, car dans l’hypothèse ou la fonte de la banquise se poursuit ceci devrait conduire à une accentuation du développement de cet environnement à travers la production d’épisode de mutation, l’arctique est apparu à la fin de l’époque du Miocène ( environ 24 à 5 Ma ) ou il a été relevé la fin de la mise ne place de la Pangée actuelle, de l’émergence de l’espèce humaine et d’une relative stabilisation climatique. Si l’ouverture de nouvelles routes maritimes favorisant l’exploitation des ressources naturelles se multiplient rendant davantage le risque de polluer cette zone, comment évoluera le phytoplancton dans cette région du monde ? quelles seront les conséquences en cas de marée noire dans la zone Arctique, alors que nous connaissons déjà les impacts d’une éventuelle fonte du perlégisol.....sans compter que cette région est importante pour l’équilibre climatique, tous ces sujets devraient en toute logique conduire à faire émerger un traité international visant à garantir et à préserver l’état naturel de cette zone, force est de constater....qu’il n’en est rien.

Les deux temps de la fonte de la banquise arctique mise en avant

De plus d’autres études de projections sur la fonte de la banquise arctique pointe le fait que dans un premier temps la fonte de la banquise arctique pourrait être bénéfique dans la lutte contre le réchauffement climatique dû à une possible captation du CO2 par l’océan Arctique, mais aussi par le développement de la vie sous marine, notamment donc du phytoplancton, cependant cette première phase laissera la place à une diminution progressive du phénomène de captation du CO2 car la dissolution du gaz carbonique par les eaux marines de l’arctique seront freinés par le jeu des interfaces mer-eau, ceci pouvant indiquer que la fonte de la banquise arctique ne sera pas un puits de carbone aussi important pour lutter contre la productions des émissions de dioxyde de carbone, de toute façon le développement de nouvelles voies maritimes dans la zone arctique avec les activités évoqués plus haut permettrons de limiter l’impact du bénéfice de la captation du CO2.
Entre menaces de disparition et conséquences bénéfiques : quelles nouvelles de la banquise arctique ?

En parallèle une étude plus ancienne  (The atmospheric O2 from air inclusions in the Vostok ice core timing of CO2 and ice volume changes during the penultimate deglaciation  Sowers  et  Bender, 1991    ) a démontré que les fontes de glaces massives des Icebergs dans l’hémisphère Nord alimente également l’accélération de l’augmentation du CH4 dans l’atmosphère dû  vraisemblablement par les décharges d’eau douce lors des fontes.

Comme souvent les études s’accumulent, l’interprétation pourrait être ainsi, autant le CO2 pourrait être dans un lapse de temps assez court dans une phase de baisse ou de stabilité dans cette région, autant le méthane et la possible fonte progressive du pergélisol contre balancera ces effets en terme de bilan carbone.

Phytoplancton et la fonte des glaces 

Le phytoplancton est toujours au centre de l’attention, les conséquences visibles de la fonte de la banquise Arctique a déjà permis de rendre une première approche sur la production du développement de l’écosystème marin, l’étude ( Export of Algal Biomass from the Melting Arctic Sea Ice ) permet de constater des modifications sur la vie sous marine, le Melosira arctica espèce endémique du pôle nord qui a proliféré dans cette région et découvert comme cité plus haut par une mission de la Nasa, cette espèce a la particularité de se développer sous la glace au centre de la banquise, sous l’effet de la fonte de la glace les algues plongent jusqu’au plancher océanique de 4000 mètres de fond ( L'écosystème de l'Arctique modifié par la fonte spectaculaire de 2012 ) et permettent de nourrir abondamment et anormalement des espèces évoluant dans les abysses, dans un cadre de vie sous marine équilibré les algues plongent lentement et constituent une base de nutriment dans les premières couches de la surface en revanche lorsqu’il s’agit de de longues chaînes d’algues, le poids impose une rapide plongé, cette espèce représente près de 30 % de la production primaire, la production de phytoplancton se produise durant les mois d’été et d’après les projections futures les étés de cette région du monde seront sans glace.

« C’est la première fois que nous arrivons à démontrer que le réchauffement climatique et les changements physiques associés dans l'Arctique central provoquent des réactions rapides dans l'écosystème tout entier vers la mer profonde »Antje Boetius

Le changement rapide de l’écosystème marin de l’arctique permet dans un premier temps d’accompagner 85 % du carbone vers les profondeurs marins, néanmoins le milieu serait devenu anoxique, ce qui rend donc cette zone dans une possible mutation, l’anoxie de l’eau est un phénomène de diminution de l’oxygène rendant par sa conséquence des épisodes d’asphyxie pour les espèces évoluant dans cet état, il existe également des proliférations de bactérie dont certaines demeurent toxiques, des bactéries retrouvées dans les sédiments des fonds marins. 
La question sera de savoir combien de temps cet épisode dura et surtout il sera indispensable de vérifier que celui-ci n’évolue pas en «crise anoxique» ce qui pourrait être préjudiciable pour cet écosystème mais également suivant son évolution il pourrait entrer dans une phase de contamination biologique ( bactéries ) par phénomène d’eutrophisation du milieux, voir également par extension devenir une zone progressivement atteinte par les polluant chimiques, et comme le mentionne cette étude il sera nécessaire d’évaluer le niveau du fonctionnement oligotrophe  des sédiments marins évoluant dans les profondeurs. 
Bien qu’il soit particulièrement difficile de prévoir l’évolution de ce milieu et du phytoplancton dans les prochaines années, les changements visibles et rapides montrent que les déséquilibres de l’écosystème marin Arctique entre dans une phase d’incertitude écologique.


La pollution de la zone Arctique affecte également la chaîne alimentaire marine 


Malheureusement voilà une transition toute trouvée en abordant le sujet des polluants chimiques dans cette zone, il est donc nécessaire d’aborder le cas de la pollution marine par les métaux lourd, il est en effet de plus en plus reconnu ( Toxique– La pollution au mercure, un poison pour les amateurs de sushis  ) que les poissons que nous consommons présentent des niveaux de poison tel que les neurotoxines issues de certains métaux lourd comme le mercure, diverses études  mentionnent la présence accumulée des polluants organiques persistants ( POP ) qui se révèlent être des substances chimiques perdurant dans l’environnement impactant la santé des habitants et de l’environnement, les plantes, les poissons, le phytoplancton sont ainsi pollués par cette hostile présence, l’association des POP et du mercure rendant ainsi responsable une augmentation marquée du niveau de ces poisons, affectant à son tour l'homme.
Augmentation de la température et GES

La fonte de la banquise et du pergélisol produisent également une stimulation des activités microbiennes rendant le métal nettement plus toxique et plus concentré, phénomène bien connu et identifié, le méthylmercure est en effet la forme organique contaminant la chaîne alimentaire marine, certaines espèces comme le Béluga semble être particulièrement sensible à son accumulation car il présenterait des niveaux très élevés de méthylmercure, le mercure semble en effet être dans une phase d’augmentation dû au réchauffement global.

méthylmercure et ces conséquences
méthylmercure et ces conséquences 

Certains POP sont très volatils compliquant davantage ce problème en constante augmentation, des pesticides d’Asie peuvent se retrouver et s’accumuler dans cette zone, mais la pollution industrielle est également en cause, de nouveaux polluants font leurs apparitions comme les PBDE ( ignifugeant de produit électronique ) ou les PFOA ( agent perfluoré rentrant dans la composition de certains industriels et domestiques ) la zone arctique pourtant relativement isolé du mode de production mondial subis pourtant ces effets délétères, un paramètre de plus à ne point négliger, d’autant plus que la pollution de la combustion des énergies fossiles notamment le charbon, le pétrole et le gaz naturel se retrouve dans la zone arctique (
Toxicity of atmospheric aerosols on marine phytoplankton ) vraisemblablement par un double phénomène, issus des aérosols atmosphériques transportant avec lui une partie de ces polluants, ces derniers seraient visiblement responsable d’une longévité plus longue des aérosols atmosphériques parce qu’ils s’évaporent bien plus lentement avec leur hôte polluant.
L'unep a publié un dossier sur l'importance relative de certaines maladies courantes et liées à la pollution de la mer ( la pollution de la mer ) un dossier intéressant tout comme celui sur le mercure :
Une pollution par les airs 
Pollution des eaux marines par dépôt de cuivre Adina Paytan
Graphisme présentant une comparaison avant et après l'ère industrielle

‭L’épisode de la pollution poursuit son cheminement et ce par différent mode de production, c’est ainsi que la pollution par les airs de l’environnement des eaux marines fait son apparition à travers une étude ‬d’Adina Paytan de l'Institut des Sciences de la Mer à l'Université de Californie‭ ( ‬Toxicity of atmospheric aerosols on marine phytoplankton évoquant une pollution par les airs dans les océans dû au dépôt de cuivre nocif et touchant le phytoplancton notamment en Asie du Sud est et dans le golfe du Bengale, son analyse indique une évolution visible de l’augmentation du cuivre depuis l’ère industrielle, et bien que le développement du cuivre se retrouve à l’état naturel les activités humaines sont de plus en plus prédominantes dans son augmentation, l’étude met en évidence l’accumulation de dépôt de cuivre pouvant se révéler une entrave supplémentaire à la production primaire du phytoplancton, plus généralement la pollution de la combustion des énergies fossiles notamment le charbon,‭ ‬le pétrole et le gaz naturel se retrouve dans la zone Arctique‭ ‬vraisemblablement par un double phénomène ‬issus des aérosols atmosphériques transportant avec lui une partie de ces polluants,‭ ‬ces derniers seraient visiblement responsable d’une longévité plus longue des aérosols atmosphériques parce qu’ils s’évaporent bien plus lentement avec leur hôte polluant (  Synergy between secondary organic aerosols and long-range transport of polycyclic aromatic hydrocarbons  ) relevant cette étude du Pacific NorthWet National Labotory.

Le paradoxe de la population autochtone

La fonte de la glace dans cette zone devrait ravir, tout du moins dans un premier temps, les habitants aux nombres de 4 millions dans le cercle polaire arctique dont seulement 57000 au Groenland, car la possible apparition de la végétation ( qui pourrait s’élever à 25 % ) pourra permettre de développer des zones d’agriculture sur les superficies cultivables, ce paradoxe arctique améliora donc leurs qualités de vie, et bien que cette population puisse jouir d’un chiffre d’affaire d’un impôt foncier des stocks pétroliers ou le bénéfice s’élève eux environs de 4000 à 8000 euros par an, ainsi que des emploies locaux, l’impact des forages futurs pourrait être bénéfique, cependant jusqu’à quel niveau de risque l’exploration et l’exploitation de nouveau gisement de pétrole et de minerais dans cette région est-il possible d’aller ?

La particularité de cette zone est quelle est habitée avec entre autre des activités commerciales entourant cette dernière, si la situation se dégrade engendré par le déséquilibre des écosystèmes marins par les sujets évoqués dans ce dossier, sur quelle base un traité sur l’Arctique sera produit si tenté qu’il en est un, comment prendre en considération les 4 millions d’habitants dans le futur qui ce profil, comment préserver à l’état naturel cette zone qui est déjà dans une phase de mutation, dans ce présent nous avons déjà une réponse se trouvant à la suite de cette article.  
Les membres du conseil Arctic

Le conseil de l’Arctique

Pourtant il existe depuis 1996 un conseil arctique Étatique regroupant plusieurs pays dont le Canada, le Danemark représentant également le Groenland et les îles Féroé, les États-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Suède ( présidence actuelle ), Russie,  il existe également plusieurs communautés arctiques possédant  le statut de participants permanents au Conseil :

  • l’Association aléoute internationale
  • le Conseil arctique de l’Athabaska
  • le Conseil international Gwich
  • la Conférence circumpolaire inuït
  • l’Association russe des peuples indigènes septentrionaux
  • le Conseil parlementaire sáme

D’autres pays sont aussi présent avec un statut d’Observateurs :

  •  Allemagne
  •  Chine (observateur pour la réunion SAO de nov.2009)
  •  Espagne
  •  France
  •  Italie (observateur pour la réunion SAO de nov.2009)
  •  Japon (observateur pour la réunion SAO de nov.2009)
  •  Corée du Sud (observateur pour la réunion SAO de nov.2009)
  •  Pays-Bas
  •  Pologne
  •  Royaume-Uni
Ainsi que la  Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
WWF
Commission européenne (observateur pour la réunion SAO de nov.2009)
Un grand nombre d'organisations inter-parlementaires et inter-gouvernementales

Officiellement ce conseil arctique fut créé pour assurer la réalisation des objectifs de la SPEA (Stratégie de protection de l’environnement arctique) - Déclaration de Rovaniemi de 1991, conduisant à respecter et :

  1. Protéger l’écosystème arctique et les personnes
  2. Assurer la protection, l’amélioration et la restauration de la qualité de l’environnement et l’utilisation durable des Ressources naturelles, notamment par les populations autochtones et locales
  3. Reconnaître les besoins, valeurs et pratiques que les peuples autochtones de l’Arctique se sont attribués en matière d’environnement, et leur accorder la plus grande place possible
  4. Examiner régulièrement l’état de l’environnement dans l’Arctique reconnaître, réduire et éliminer la pollution
Arctique : combler le vide juridique international

La dégradation du milieu naturel de l’Arctique et des dangers évoqués ci-dessus incite et invite le monde du juridique international à se réunir pour tenter de définir une ligne de comportement destiné à combler le vide d’un système international ou l’absence de responsabilité et de compensation en cas de marée noire se révèle bien plus important que l’équilibre climatique et le rôle du phytoplancton.

A côté de la plaque....

L’union Européenne a donc proposée une directive visant à établir dans les zones danoise et norvégienne de l’arctique une proposition pour les projets pétroliers, le conseil arctique élabore actuellement un dispositif international visant à proposer des procédures de nettoyage et de compensations financières, partant de ce point de vu on peut logiquement affirmer qu’ils sont à côté de la plaque.....de la glace du pôle nord, c’est d’autant plus vrai que comme évoqué ci-dessus les plans de simulations de catastrophe écologique majeur n’ont pas été réalisés, bref ici comme ailleurs l’anthropisation mal pensée est le symbole d’une maladie idéologique de notre temps.
L’Arctique est une zone intéressante et pas seulement pour son attrait écologique et d’exploitation commerciale des énergies fossiles et des minerais, possédé le statut d’observateur permanent au conseil de l’arctique est aussi un enjeux pour certains pays, le Japon, la Corée du sud et la Chine ont en effet déposé des candidatures pour y siéger, le pays du milieu a d’ailleurs mené plusieurs expéditions et construit trois stations de recherches.

Dossier à consulter : Le défi climatique : le déséquilibre des écosystèmes et la biodiversité


sources et liens :
Abrupt permafrost thaw increases climate threat ( Institute of Arctic Biology )
Significant contribution to climate warming from the permafrost carbon feedback  H.  MacDougall
L’Arctique : nouvel eldorado ?
L’exploitation des ressources naturelles du sous-sol dans l’Arctique : vers une rapide expansion
Synthèse scientifique des impacts sur l'acidification des océans
Arctic_Risk_Repor
Le domaine périglaciaire et le pergélisolNSIDC scientist contributes to report predicting huge carbon releases from thawing permafrost
L’impact du dégel du permafrost est sous estimé, selon une nouvelle étude scientifique Institute of Arctic Biology
D’ici 2100 le phytoplancton s’exilera vers les pôles
Massive Phytoplankton Blooms Under Arctic Sea Ice
Toxicity of atmospheric aerosols on marine phytoplankton Adina Paytan
Global phytoplankton decline over the past century
Impacts of Climate on the Eco-Systems and Chemistry of the Arctic Pacific Environment (ICESCAPE)
Permafrost carbon-climate feedbacks accelerate global warming Charles D. Koven
Enormous Methane Releases from the Arctic Shelf The cause: climate change thawing of subsea permafrost March, 2010
Thawing permafrost will accelerate global warming in decades to come, says new study
Pourquoi surveiller l’océan Arctique ?
What is happening to the Arctic climate 
Arctic Climate Past and Present 2
An Introduction to the Arctic Climate Impact Assessment http://www.acia.uaf.edu/PDFs/ACIA_Science_Chapters_Final/ACIA_Ch01_Final.pdf http://www.acia.uaf.edu/PDFs/ACIA_Science_Chapters_Final/ACIA_Ch02_Final.pdf http://www.acia.uaf.edu/PDFs/ACIA_Science_Chapters_Final/ACIA_Ch03_Final.pdf